Visite de la ferme de l'EARL BEAUMONTS NATURE
DIMANCHE 23 OCTOBRE 2016
Une petite dizaine d’adhérents se sont retrouvés au chalet de la cueillette dimanche matin pour visiter les vergers.
David Feuillette a commenté avec passion cette visite.
Il a tout d’abord rappelé l’histoire familiale, son grand-père qui dans les années 40 a voulu quitter Paris pour monter une petite ferme à Bonny où ses parents avaient une maison. En 47/48 il plante les premiers cerisiers puis pommiers et poiriers. Ses 3 fils travaillent sur la ferme et se spécialisent dans les pommes et les poires dans les années 60. Le développement se fait en 80. Aujourd’hui ce sont 2 cousins de la 3ème génération, David et Julien, qui gèrent les vergers.
Sur l’exploitation d’aujourd’hui les poiriers les plus anciens ont été planté en 65/66/67, pour les pommiers, les plus anciens datent des années 80. En principe les pommiers doivent être renouvelés tous les 20 ans.
Pendant que 2 vols de grues nous survolent haut dans le ciel, David nous parle des maladies, comment les traiter, les recherches avec l’INRA d’Angers dès 95 pour trouver des variétés de pommes résistantes à la tavelure, …
Les vergers de pommes et poires s’étalent sur 45 ha dont 10 en AB.
L’objectif pour les années à venir, passer l’ensemble des vergers en AB avec des variétés nouvelles, résistantes aux maladies.
La visite se termine au bassin tampon antigel. L’eau est drainée sur 2,5 km l’hiver et stockée dans un bassin. Cette réserve sert pour protéger les fleurs des fruitiers du gel au printemps. Avec un suivi très rigoureux des températures la nuit, David déclenche l’arrosage par aspersion* juste avant qu’il ne gèle, de sorte que les fleurs soient prises dans la glace et protégées par celle-ci. Cette période dure, suivant les années, de mi-avril à début mai.
Difficile de terminer la visite tant les réponses de David aux questions des visiteurs sont passionnantes et complètes sur tous les sujets, de la culture à la commercialisation.
Il nous confie que la pomme est très compliquée à produire, et qu’il apprécie les livraisons aux Paniers Paysans pour les instants d’échange avec les consommacteurs et où l’on prend le temps de « prendre son temps ».
* L'aspersion d'eau. La vaporisation d'eau, à raison d'un très faible débit, peut empêcher les dégâts du gel grâce à la chaleur libérée par les gouttelettes en refroidissant et en gelant. On a pu constater que l'on pouvait protéger ainsi contre les températures aussi froides que -6 °C des cultures basses de petits fruits et de cucurbitacées, moyennant l'aspersion de 1,5 à 2,5 mm d'eau à l'heure.
Il faut commencer à asperger la culture dès que la gelée s'installe et maintenir continuellement une pellicule d'eau jusqu'à ce que les températures se soient élevées au-dessus du point de congélation (0 °C). Si l'on cesse l'aspersion prématurément, le givre ou la glace qui couvre les feuilles fond en empruntant à celles-ci leur chaleur et il en résultera des dégâts. L'aspersion engendre un autre problème si la gelée dure trop longtemps, parce que les plantes doivent être capables de supporter le poids de la glace qui s'accumule sur les feuilles et les branches. Il faut savoir combien de temps la température va persister sous le point de congélation quand on utilise cette méthode. (OMAFRA.GOV.ON.CA)